vendredi 31 mai 2013

Je me suis trompée d'appartement... ou pas.

En rentrant, ce soir, je me suis demandé chez qui j'étais entrée.

A qui donc appartenait cet appartement ? Il n'était pas dans son état normal.

Propre comme un sou neuf et parfaitement rangé, aucun jouet ne trainait sur le sol. La lapine était tranquillement installée dans sa cage à l'entrée, sa litière sentait bon les copeaux de bois. Les chaussures étaient sur leur étagère, bien alignées. La table, habituellement encombrée de journaux et de papiers en tout genres, était complètement dégagée, et il n'y avait pas de vaisselle sale dans l'évier.

La vaisselle que vous voyez dans le miroir est propre et en train de sécher

Tiens ?

Ah ben si, c'était bien chez moi. J'avais oublié que mon homme et moi avions fait le ménage à fond le soir précédent et le matin même, en prévision de la venue d'invités qui nous ont lâchés au dernier moment n'ont finalement pas pu venir.

Eh bien vous savez quoi, je me suis sentie toute dépaysée. Si.

Mais rassurez-vous, le sentiment n'a pas duré longtemps. Le Bibou s'est vite chargé de me faire me sentir plus à mon aise.

- On met le ballon à sa place ! a-t-il déclaré en le posant sur la table.

La "place" du ballon, selon le Bibou

- Et la voiture de police aussi, a-t-il ajouté en la posant par terre. Et le train. Et le camion de pompier. Et...

La voiture rouge...
Merci, Bibou.

Ouf, enfin chez moi

mercredi 22 mai 2013

Paroles de Bibou (5)

Vous connaissez ces poupées qui parlent dès qu'on appuie sur un bouton ? « J'aime aller à la piscine », répètent-elles inlassablement. Eh bien, le Bibou est pareil. Sauf qu'il n'y a même pas besoin d'appuyer sur un bouton.

Il parle à longueur de journée, et adore particulièrement répéter trois fois (ou dix fois !) la même chose. Jusqu'à ce qu'il trouve autre chose à raconter. Voici quelques exemples.

  • Un matin ordinaire chez nous. Je pose le pain, la confiture et le fromage sur la table du petit déjeuner, et hisse le Bibou dans sa chaise haute.

    Bibou : C'est la confiture, ça. C'est la confiture.
    Moi : Oui, Bibou.
    Bibou : C'est la confiture, ça.
    Moi : Oui.
    Bibou : C'est la confiture, ça. C'est la confiture.
    Moi : ...
    Bibou : C'est du pain ! Là, c'est le pain.
  • En haut d'un toboggan, il peut passer dix minutes à raconter des choses avant de glisser. Et peu lui importe que cinq ou six gamins, pour la plupart plus grands que lui, se soient amassés derrière lui et essaient de le pousser.

    Il continue avec ses « Il est rouge le toboban » ou autres phrases du même genre.
  • Avant de commencer à manger, il doit avoir décrit tout ce qui se trouve dans son assiette. Exemple de conversation-type :

    Bibou : On va manger du riz. On va manger du riz, là.
    Moi : Oui, Bibou.
    Bibou : On va manger du riz et du poulet.
    Moi : Non, c'est du poisson.
    Bibou : C'est du poulet. (C'est qu'il a l'esprit de contradiction !)
    Moi : Non, c'est du poisson.
    Bibou : Non, c'est du poulet !
    Moi : Ok, mange ton poulet, Bibou.
    Bibou : C'est du poisson et du riz !
  • Il aime bien se mettre à notre place et enguirlander le lapin. Ou les autres enfants. Ça va du « Non, mange pas ça, lapinette » à « Y faut pas faire ça, C. » (sa petite cousine).

    Et l'autre jour, son papa a haussé un peu le ton en me racontant sa journée, et le Bibou l'a sermonné : « Y faut pas crier ! Chut ! »
  •  Jusqu'à il y a quelques semaines, le Bibou prononçais les "R" comme des "G". Il était même capable de prouesses articulatoires, comme pour le mot "bras" :

    « Je veux dans les bgas de maman ! »

    Mais quand je le taquinais un peu il arrivait à prononcer les "R", en faisant un gros effort :

    Bibou : Je veux dans les bgas !
    Moi : Dans les bgas ?
    Bibou : Dans les brrrrrrrrras !

    (Maintenant, il les prononce sans problème !)
  • Le Bibou vient de commencer à dire "je", "moi", "tu", et à ne plus nous désigner et se désigner systématiquement à la troisième personne. Mais parfois, ça donne lieu à de drôles de phrases. Exemples :

    Bibou, en me tendant un livre : Tiens maman, c'est le livre de maman, ça !
    Moi : Merci, mon amour.
    Bibou : De rien, ton amour !

    Ou encore :

    Moi : Assieds-toi mon chéri.
    Bibou : Je assis-moi, ton chéri !
 


Et vous, quelles sont les dernières petites phrases hilarantes qu'ont prononcées vos gamins ?

mercredi 15 mai 2013

Nénuphar sur l'eau

L'eau, c'est le thème de la photo du mois de mai.

Habitant sur une île, je n'avais que l'embarras du choix pour traiter ce sujet... l'eau est tout autour de nous ! J'aurais d'ailleurs pu reprendre une photo - au choix, de notre balade en catamaran.

Mais plutôt qu'une photo de plage, j'ai préféré vous montrer ce superbe nénuphar, aperçu au célèbre Jardin de Pamplemousses. Il faudrait que je fasse un billet sur notre excursion de ce jour-là, c'était un dimanche très agréable.

N'a-t-il pas une forme de cœur ?

La lumière était sublime ce jour-là, le vent dans les arbres faisait danser les rayons du soleil dans le bassin aux nénuphars, éclairant ce petit nénuphar et sa fleur par moments juste comme il fallait.

Pour voir ce que les autres participants ont concocté sur le thème de l'eau, c'est par ici :

Chat bleu, La Nantaise, scarolles-and-co , Cekoline, Wolverine, Zaza, Karoll art, Laure, Thalie, Alban, LisaDeParis, Petite Cuillère Charentaises, Cocosophie, Nie, Akaieric, Viviane, Carole In Australia, Claire's Blog, Lavandine, Ori, Isaquarel, La Fille de l'Air, Guillaume, Xavier Mohr, Calamonique, Louiki, Sephiraph, Caro JulesetMoa, A bowl of oranges, Une niçoise, E, Les voyages de Seth et Lise, Meyilo, Gilsoub, Testinaute, Laulinea, Josiane, Angélique, Emma, Céline in Paris, Renepaulhenry, Julie, Hypeandcie, Les bonheurs d'Anne & Alex, Frédéric, Isa ToutSimplement, Lucile et Rod, Raphaël, Alexinparis, Coco, El Padawan, J'adore j'adhère, Dame Skarlette, Mclw, Krn, Champagne, Stephane08, Xoliv', A'icha, Caterine, flechebleu, Solveig, La Messine, Christelle, Galinette, La voyageuse comtoise, Cricriyom from Paris, La Papotte, Ferdy Pain D'épice , Cathy, Bestofava, Christeav, N, Christophe, DelphineF, Louisianne, Pilisi, Eurydice, Filamots, Anne, Lyonelk, Cherrybee, Leviacarmina, La Flaneuse, magda627, Mamysoren, Happy Us, BiGBuGS, Kob, Caro from London , Tambour Major, L'Azimutée, Djoul, Nicky, Homeos-tasie, Tuxana, Dr. CaSo, M, The Mouse, Thib, Carnets d'images, Agrippine, Giselle 43, Photo Tuto, Fanfan Raccoon, Carnet d'escapades, Sinuaisons, Hibiscus, Un jour, une vie, Marmotte, Mimireliton, Karrijini, Cara, Arwen, Cath la Cigale, M.C.O, François le Niçois, Alice Wonderland, La Parigina, Lau* des montagnes, Les voyages de Lucy, Gizeh, Morgane Byloos Photography, The ParisienneAkromax, Blogoth67, Violette, Caroline, Ava, Laurent Nicolas, Chloé.

lundi 13 mai 2013

Souvenirs photographiques

Dans un billet du mois de janvier, en réponse à un tag, je vous parlais du fait que je changeais de passion comme de petite culotte de chemise. Une semaine le scrapbooking, l'autre la photo... « Et la semaine prochaine ? » concluais-je, « Ben, on verra la semaine prochaine ! »

Les jours et les semaines ont passé. Mais, devinez quoi ? Je n'ai pas quitté la photo. Depuis que j'ai un reflex, c'est devenu encore plus passionnant. Enfin, je peux faire faire à mon appareil ce que je veux, avoir de jolis flous d'arrière plan... J'en reparlerai à coup sûr, mais je voulais d'abord raconter autre chose.

Le Taj Mahal, Inde, août 2006

Il y a quelque temps, j'ai reçu un livre, remporté lors d'un concours sur un chouette blog de photographie. Un très beau livre didactique sur la photo, écrit par un grand photographe et illustré de magnifiques clichés : L'âme du photographe, de David duChemin. Au cours de ma lecture - que je n'ai d'ailleurs toujours pas terminée - j'ai été marquée par beaucoup de choses, mais je voulais m'arrêter sur l'une d'elles.

Dans la réplique de la mosquée du Taj Mahal, août 2006

A l'une des pages, on voit une très belle photo du Taj Mahal en deux tons qui se reflète dans le bassin devant lui. L'endroit semble désert, et la photo doit avoir été prise tôt le matin car la lumière est très jolie. La légende de cette photo dit ceci : « Agra, Inde. Le Taj Mahal. Un lieu emblématique, mais trop photographié. Je n'ai rien trouvé de mieux que de réaliser un effet de bichromie sur Adobe Lightroom, dans l'espoir que quelqu'un, un jour, me demande une ennuyeuse photo du Taj Mahal en deux tons. J'attends toujours. »

Ennuyeuse ! Cette photo que n'importe qui, ou presque, trouverait magnifique, il la trouve ennuyeuse. Il raconte par la suite ce qui s'est passé ce jour-là. Sa déception après avoir fait ce cliché, son impression de visiter « une version poussiéreuse du palais d'antan ». Il dit qu'ensuite, en visitant la mosquée, il a aperçu un homme qui balayait le sol, et dont la silhouette se découpait dans l'arche du bâtiment, laissant apercevoir le majestueux tombeau derrière lui. Il avait son cliché, celui qui représentait parfaitement son sentiment, à ce moment-là. (vous pouvez voir cette photo ici)

Visiteuses du Taj Mahal, août 2006

Eh bien, quand j'ai moi-même visité le Taj Mahal il y a 7 ans, j'avais refusé de faire cette photo « classique » du monument. Parce que je savais que je la ferais moins bien qu'un photographe professionnel, parce que je savais que je pouvais la retrouver sur n'importe quel site, parce que le lieu était noir de monde et que la photo n'aurait pas été intéressante. Alors que tous mes compagnons se pressaient tous pour la faire, cette fameuse photo, moi, je photographiais les « photographes ».

Une photographe amatrice devant le Taj Mahal, août 2006

Ensuite, au fur et à mesure de la visite, j'ai fait d'autres photos, celles que vous avez vues depuis le début de ce post. J'ai essayé de trouver des angles originaux, de regarder là où les autres ne regardent pas forcément. J'avais déjà entendu dire que pour faire une photo réussie, il valait mieux parfois, quand tout le monde se précipite d'un côté, se retourner et aller voir de l'autre. Et j'ai essayé de l'appliquer.

Il y a même une photo qui ressemble un peu - un tout petit peu - à celle de David duChemin. C'est l'une de mes photos préférées parmi celles que j'ai faites là-bas. Je n'essaie pas de me comparer à lui, je dis juste que cette photo me plaît, et que celle de ce photographe me touche d'autant plus que je me suis trouvée un jour au même endroit que lui. A cette époque, je ne savais même pas ce qu'était l'aperture ni comment faire des réglages manuels ; je prenais toutes mes photos en automatique, je n'avais aucune connaissance technique.

Juste ma sensibilité.

Un petit, tout petit air de ressemblance... non ?

samedi 4 mai 2013

En bateau, dessus l'eau

Le premier mai étant le dernier jour férié avant longtemps, il fallait en profiter. Avec quelques collègues, nous avions donc programmé une petite sortie... en catamaran !

De bonne heure (mais avec un peu de retard quand même, on n'est pas en Suisse, nanmého), un van passe nous chercher. Direction, Grand-Baie.

Le Wind Dancer nous attend tranquillement dans la baie
A bord, nous sommes une quinzaine de personnes : mes collègues et leur compagnon / compagne respectif / ve, mon homme et trois touristes italiens. Nous étions supposés recevoir le petit-déjeuner ; en fait, nous avons eu du cake (à l'orange ?) et du thé ou du café. Pas mal, mais quand on s'est levé à 6h30, l'attente du déjeuner paraît alors plutôt longue !

On se met à ses aises, on s'installe sur les filets, sur le pont... Le catamaran se dirige doucement vers la haute mer, au moteur, avant de sortir sa voile.


Derrière nous, la côte, ses hôtels, ses villas pieds dans l'eau... Et devant, le fameux Coin de Mire, qui se dresse fièrement hors de l'eau. Mais nous allons au-delà.

Grand-Baie, Pereybère ?

Le Coin de Mire, et derrière lui l'Ile Plate (qui ne l'est pas), nous indiquent la direction à suivre.
Et au-delà, c'est justement là que les ennuis commencent. Les vagues sont hautes (du moins pour les marins d'eau douce comme nous !) et nous allons presque face au vent ; le bateau semble plonger au milieu de montagnes d'eau pour gravir ensuite le versant opposer. Le mal de mer se fait sentir... Bilan : deux malades. Mais je ne balancerai pas de noms, ce ne serait pas cool.

Arrivés aux abords de l'Ilot Gabriel, l'un des membres d'équipage nous explique où nous pouvons nous baigner. « Vous voyez tous ces catamarans ? » dit-il en désignant une demi-douzaine d'autres bateaux qui approchent. « Ils viennent tous ici. Ne vous baignez pas de ce côté, allez plutôt par là-bas. En plus, comme le courant est très fort, vous vous retrouveriez vite fait en Afrique du Sud. Et sans passeport ! »

Une fois tout le monde arrivé, c'est vrai que l'endroit fait plutôt embouteillé
Nous débarquons quelques instants, faisons trempette dans l'eau qui commence à devenir un peu froide à mon goût (même si ma petite Maman me ferait sans doute remarquer qu'elle est encore bien plus chaude que celle de la piscine du petit village d'où je viens) et nous bavardons un peu.

Puis le canot nous ramène sur le catamaran, où nous dévorons dégustons le repas : des grillades de poulet et de poisson, de la salade de pâtes et de pommes de terres. Les italiens, fines bouches, ne prenne pas de pâtes. C'est sûrement moins bon que chez eux...

Pendant que nous terminons le repas, notre capitaine est parti à la pêche, avec sa broche, son masque et son tuba. Il en rapporte... une ourite !

Dommage qu'il ne l'ait pas cuisinée tout de suite, j'adore ça !
Moi, je m'adonne à mon activité favorite : je clique et je claque dans tous les sens. Regardez, j'ai même réussi à faire le 'Z' des photos de paysages réussies dont parle Maïeva sur Photo Tuto, sans même avoir encore lu son tutoriel !

Mon 'Z' est tout aplatit, mais vous le voyez ou pas ?
Mais c'est déjà l'heure de repartir. Alors que nous repassons près du Coin de Mire, l'équipage nous désigne une espèce de grotte au nom évocateur.

Je vous présente le Trou Madame. Charmant, n'est-ce pas ?
Au-dessus du Coin de Mire tourbillonnent des centaines de pailles-en-queue, ces superbes oiseaux à la longue queue blanche. Mais ils sont drôlement rapides, et je ne suis pas encore experte en mise au point ! Voilà mon meilleur essai, et malheureusement, on ne voit pas vraiment leur queue.

Le ciel s'était couvert, dommage !
Après une petite baignade dans une espèce de crique (pour les plus courageux seulement, il faut savoir nager), on retrouve la terre ferme. Le retour a été plus calme, les vagues se font moins sentir dans ce sens-là. Ouf ! Même le plus grand malade a enfin pu se rétablir.


PS : Le pays est à nouveau en deuil demain, car un violent accident de la route a fait dix morts ce matin... Une pensée aux familles des victimes, et de manière plus égoïste, on soupire de soulagement : cela aurait pu être nous, ou un proche...!